Lenteur

Depuis que je suis petite, j’ai l’impression d’être en retard par rapport aux autres.

Je mange lentement.

J’apprends lentement.

Je cours lentement.

Je lis lentement.

Je me réveille lentement.

Je grandis lentement.


Ce n’est pas si mal…

Quelques années avant, je sentais que quelque chose n’allait pas avec ma lenteur.

Alors, la première chose que j’ai faite, c’est de me précipiter.

En vrai, je me sentais honteuse de ne pas accomplir mes objectifs, là, tout de suite.

Mais j’ai découvert que la méthode de précipitation n’était pas efficace. D’abord, je stressais encore plus que d’habitude. Ensuite, je négligeais les détails et j’ai oublié comment savourer le présent.

Désormais, j’ai retrouvé ma cadence de tortue. Je ne me culpabilise plus pour ça.

Enfin…ça dépend. Il y a des moments où j’aurais aimé aller plus vite. Par exemple, ça aurait été superbe si je pouvais faire tous mes devoirs en une journée. Mais face à la réalité, je comprends qu’il vaut mieux miser sur la constance que sur l’intensité.

En tout cas, j’avance dans le calme.

La douceur du vent me pousse parfois.

Une réflexion sur “Lenteur

  1. ça fait longtemps que je ne suis pas passée par ici et ton article m’interroge, peut-être que ta « lenteur » traduit une autre manière d’être et de penser ? La société nous pousse toujours à aller plus vite (enfin, à aller au rythme de la majorité statistique !) et elle ne tient pas du tout compte des personnes qui pensent autrement et qui ont un rythme différent – je pense particulièrement aux personnes neurodivergentes/neuroatypiques, donc ce serait intéressant de voir de ce côté ^^

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